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Titre :
L'IMMORTEL PIONNIER DE LA LITTERATURE ALGERIENNE DE LA LANGUE FRANÇAISE Hommage à Mohamed Dib Auteur : P.D. Bachir BENSALAH Nombre de pages : 61 pages
Edition: 2008 Achevée d’imprimer sur les presses de Dar-El-Houda Ain MLILA www.elhouda.com |
Résumé du livre |
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Née dans et de la conjoncture historique que l’sait, l’œuvre de Dib, dés le départ, a été impulsée par nécessite vital de se définir par rapport à l’Autre : le colonisateur qui lui niait toute qualité et lui enjoignait de s’assimiler à lui ou de se taire. Son pays natal, Dib n’y habite plus depuis longtemps, mais comme il, arrive presque toujours dans l’exil, ses livres parlent de la terre qu’il a quittée avec une ferveur parfois teinté de nostalgie et comme d’une vague rancune pour tout ce qui aurait pu advenir et qui a avorté. L’œuvre de Dib surprend par son caractère familier et pourtant exotique. Elle est souvent déconcertante pour le public natif de la langue française dans laquelle elle est pourtant écrite, mais qu’elle pétrit d’allusion à une réalité Autre, n’est que celle de l’Algérie. Contrairement à d’autres écrivains algériens ayant adopté la langue française à la même époque, il vit sa double appartenance culturelle sans culpabilité, ni déchirement et s’avise dés le départ à démontrer que la construction identitaire est nécessairement prise dans une visée universelle. L’écrivain est désormais appelé à moduler son œuvre, de façon consciente ou non, par l’intermédiaire, de deux ou plusieurs langues et cultures. Ses héros, sont tous entiers mobilisés par le souci de se défaire d’une identité, ou ce qui revient au même, de s’en forger une. Chacun de ses héros illustre une trajectoire singulière, un destin d’homme libre avec sa sensibilité et ses convictions acquises, son passé et ses perspectives. A travers les grands monuments, devenus références de la littérature maghrébine : de la grande maison à l’Infante maure passant par Ombre Gardienne, à travers les chemins « buissonniers » menant sur la scène d’un étrange théâtre ou dans les contrées merveilleuses et familiales du conte, à travers les dialogues avec d’autres imaginaires, ce travail Dibien embrasse et répercute l’intense bouillonnement d’un demi-siècle d’histoire décisif dans la réorganisation du monde. Sa réflexion et sa pratique menées depuis les premières recherches jusqu’aux récente livraisons, avec, une apparente sérénité et une admirable maitrise du verbe, avec une conviction communicative et une inquiétude permanente, offrant le témoignage d’une façon d’être du monde et d’aborder son art qui sont l’estampille même de l’artiste authentique. Un artiste édifiant, contre vents et marées, contre silences et murmures, son monde tumultueux de potentialités de sens, son monde tributaire de son histoire personnelle, pris dans cet imaginaire maghrébin marqué au sceau du désert. Tournant et retournant le problème du devenir et du sens de la vie, les textes de Dib offrent le spectacle de la sublime victoire d’un art consommé, qui fournit une image privilégiée de toute une époque avec ses espoirs et ses infinies révoltes.
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